Matthias Höppner, le pilote allemand en charge du développement, prendra la piste demain à 14 h 41 min 30 s, soit dix-neuf minutes avant le début de la course. Cette initiative va de pair avec la stratégie de l’Automobile Club de l’Ouest en faveur de la décarbonation de la compétition et de la mobilité.

La Kawasaki Ninja H2 HySE, qu’est-ce que c’est ?

Cette moto, qui n’a pas pour but d’être produite à grande échelle, est équipée d’un moteur de 998cc inspiré de celui de la Kawasaki Ninja, mais avec injection et combustion d’hydrogène en lieu et place de l’essence. De l’hydrogène gazeux est stocké à 700 bar dans ses réservoirs, ce qui permet de ne rejeter rien d’autre que de la vapeur d’eau. Pour rappel, Kawasaki fait partie du consortium HySE (Hydrogen Small Mobility & Engine Technology Association), avec, par exemple, Suzuki, Yamaha, Honda, et, bien sûr, Toyota, qui travaille actuellement sur un prototype hydrogène en vue des 24 Heures du Mans. L’objectif est de décarboner l’industrie japonaise et les épreuves sportives n’échappent pas à cette volonté.

La Kawasaki Ninja H2 HySE, qui a déjà roulé en démonstration lors des 8 Heures de Suzuka 2024, est exposée dans l’allée des Boutiques, au cœur du Village, dans l’espace Hydrogène de l’ACO.

Une volonté commune

Depuis 2018, l’Automobile Club de l’Ouest est pleinement investie dans cette mission. Les moteurs à hydrogène sont adaptés à l’endurance, car cette innovation a un potentiel similaire à celui des engins thermiques en ce qui concerne l’autonomie et les temps de ravitaillement. C’est pour cela qu’ont été développés plusieurs prototypes et que vous pourrez admirer les premiers tours de roue au Mans d’une moto propulsée par cette technologie en lever de rideau des 24 Heures Motos 2025.