L’an passé, la Yamaha #22 du Team 202 pilotée par Florent Parret, Sofian Lhuillier et Gilles Minutello s’est classée 31e du classement général et 19e de la catégorie Superstock. Florent Parret, revient sur cette édition : « Sofian et Gilles n’avaient jamais participé aux 24 Heures Motos et leur connaissance de la moto était limitée. Le but c’était qu’ils emmagasinent de l’expérience. En course, nous avons connu trois chutes. Malgré ça, nous considérons que le résultat de la course est satisfaisant, car nous voulions passer le drapeau à damier ».

Pour cette 47e édition, la Yamaha #22 sera de nouveau pilotée par des motards de la Police Nationale. Le trio de 2023 est ainsi reconduit. « Nous sommes plus sereins que l’année dernière, car Sofian et Gilles savent ce qu’il faut faire et connaissent leurs limites », fait savoir Florent Parret, motard à Saint-Étienne. Grâce à l’expérience acquise, ils vont gagner en vitesse. Ils aborderont de nouveau la course avec beaucoup de prudence, car l’endurance est une discipline exigeante. Si nous ne connaissons pas d’aléas, par définition, nous devrions grappiller des places dans le classement. Notre objectif est de faire mieux qu’en 2023 en se rapprochant du top 20 du classement général ».

Le Team 202 se prépare avec sérieux et détermination. Après un entraînement en Espagne durant l’hiver, un roulage à Ledenon et la participation aux essais pré-Mans sur le circuit Bugatti sont sur la feuille de route de l’équipe. « Nous avons terminé 2023 avec une moto fiable et qui fonctionne bien. En termes de puissance pure, nous en avons suffisamment. Si bien que nous allons garder la même configuration. Maintenant, nous devons nous concentrer sur l’électronique. La marge de progression se situe sur notre pilotage ».
L’équipe envisage l’ajout d’un quatrième pilote conformément au règlement pour renforcer sa compétitivité. Julien Mortier, motard de Paris ayant déjà participé aux Coupes de France Promosport, pourrait rejoindre les rangs du Team 202. « Comme il débuterait aux 24 Heures Motos, nous ne voulons pas lui mettre de pression. Si c’est trop tôt pour le titulariser, nous participerons à la course à trois », tempère Florent Parret.

Quand l’adrénaline de la course rencontre le devoir policier

Au-delà de la course, l’engagement du Team 202 transcende les limites du sport. En représentant la Police Nationale sur le circuit Bugatti et sur les autres pistes du Championnat du monde d’endurance moto FIM EWC, les membres de l’équipe changent la perception que le public a des motards de la Police. « On nous pose plus de questions sur notre moto de Police, notre outil de travail, que sur la Yamaha avec laquelle nous courrons », observe Florent Parret.

Pourtant, malgré les sensations fortes procurées par les 24 Heures Motos, rien ne peut égaler l’adrénaline des interventions policières. « Au travail, nous prenons des risques notamment sur des missions d’escortes où, parfois, nous sommes obligés de nous mettre en danger », explique Florent Parret. « Là où nous ressentons le plus d’adrénaline, c’est lors des escortes de SAMU », ajoute Gilles Minutello. Récemment, j’ai escorté une ambulance dans laquelle il y avait un enfant en défaillance respiratoire. Je devais traverser la ville de Marseille le plus rapidement possible. Là, il faut faire attention à tout. Alors, c’est différent d’une course de moto, mais, à la fin, la satisfaction du devoir accompli est la même ».

Cette confrontation entre les exigences des 24 Heures Motos et les réalités du terrain forge l’esprit et la détermination du Team 202.