Après avoir remporté la catégorie Superstock des 24 Heures Motos en 2021, puis s’être classé 3e en 2022, l’édition 2023 de la classique mancelle est à oublier pour National Motos. En effet, la Honda #55 fut contrainte à l’abandon. « Nous avions réalisé une belle course, car nous avions tenu tête à nos concurrents qui étaient très proches. Au petit matin, Sébastien Suchet fut victime d’une chute et la moto était trop abimée pour poursuivre. Nous avons abandonné avec beaucoup de regrets, car nous étions en tête », se souvient Stéphane Haddadj, team manager. Par la suite, l’équipe basée à La Garenne-Colombes avait remporté les 24 Heures de Spa. « Nous avons été en lice pour remporter la Coupe du monde FIM d’endurance jusqu’à l’ultime épreuve de la saison, le Bol d’Or. Mais à 15 minutes de la fin, le moteur s’est arrêté. Nous avons alors perdu la victoire et le titre. Ça a été un moment cruel, car le titre aurait récompensé plusieurs années d’efforts et de persévérance ».

Un équipage à trois

Malgré cette déception, National Motos affiche un état d’esprit combatif à l’aube de la 47e édition des 24 Heures Motos. « Nous pouvons même parler d’esprit de revanche. Nous sommes plus sereins que les années précédentes, car nous avons bien évalué le potentiel de la moto et de nos pilotes ». L’équipe s’attends à faire face à une concurrence encore plus rude, d’autant qu’un bon nombre d’équipes ont rejoint les rangs de Honda. « Nous essaierons de tirer notre épingle du jeu. Dans les dix équipes qui peuvent prétendre à la victoire, objectivement, tout le monde a ses chances. Si bien qu’il ne faudra pas partir à la faute. Nous adapterons notre stratégie au fil de la course ».

L’équipage reste inchangé par rapport à l’an passé. Ainsi, la Honda #55 est de nouveau confié aux frères Sébastien et Valentin Suchet puis Guillaume Raymond. Malgré la possibilité d’engager un quatrième pilote, National Motos reste sur un trio. « Nous n’avons pas de recul sur cette nouvelle disposition réglementaire. J’estime que l’endurance doit rester une discipline difficile. Si c’est pour faire seulement trois ou quatre relais dans une course et donner peu de temps roulage au quatrième pilote, ça ne vaut pas le coup. Par le passé, nous avons terminé des courses à deux. Peut-être que je me trompe. L’avenir le dira », commente Stéphane Haddadj.

National Motos a déjà repris le chemin de la piste pour préparer les 24 Heures Motos. L’équipe a mené des essais en Espagne cet hiver en toute discrétion. Elle participera aux essais Pré-Mans qui se tiendront sur le circuit Bugatti les 2 et 3 avril. « La moto est bien née. Il faut repartir avec les mêmes recettes qui ont fait ses succès depuis deux saisons ».
Avec une moto compétitive et un équipage déterminé, National Motos aspire logiquement à une nouvelle victoire dans la catégorie Superstock des 24 Heures Motos.