Lucas Mahias (KM99) : « Ne pas se fixer des objectifs inatteignables »
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Lucas Mahias (KM99) : « Ne pas se fixer des objectifs inatteignables »

Lors de la 46e édition des 24 Heures Motos (15-16 avril), la nouvelle équipe KM99 pourrait, sur le papier, jouer les premiers rôles. Toutefois, Lucas Mahias, Champion du monde d’endurance en 2016 et pilote de l’équipe belge, joue la carte de la prudence.

Comment appréhendez-vous votre retour en endurance ?

« J’aborde ce retour assez facilement et il n’y a aucun stress. Je n’ai plus roulé en endurance depuis 2016, néanmoins je sais que c’est un autre niveau d’énervement par rapport au Championnat du monde Superbike alors je suis relax. J’ai moins de pression sur les épaules. Désormais, je partage la moto avec deux coéquipiers alors c’est une autre façon de faire de la moto. »

Allez-vous devoir vous réadapter à cette discipline ?

« Je dois me réhabituer à partager une moto, à vivre en communauté ou à accepter que la machine ne soit pas parfaitement réglée pour moi. Les courses d’endurance ne durent pas 20 tours donc je ne vais plus tout donner sur ce court laps de temps, mais plutôt sur la longueur. J’ai été Champion du monde d’endurance alors ce n’est pas nouveau pour moi. »

"Nous avons le matériel et le staff nécessaires pour jouer les premiers rôles"
Lucas Mahias, KM99

Justement, quel souvenir gardez-vous de ce titre glané en 2016 ?

« J’en garde un souvenir positif. J’avais participé au championnat avec le Team R2CL et GMT94-Yamaha. Aux 24 Heures Motos, avec R2CL, nous avions terminé la course en quatrième position. La moto était performante, mais c’était difficile d’espérer mieux. Malgré ça, je garde le souvenir d’une belle course avec de nombreuses bagarres. Je suis donc impatient d’être aux prochaines 24 Heures Motos.
Cet hiver, nous avons effectué beaucoup d’essais dans le cadre de roulages organisés, mais nous n’avons pas pu enchaîner beaucoup de tours alors mes interrogations résident dans le fait de pouvoir répéter les relais. C’est quelque chose que je n’ai pas fait depuis 2016, cependant, je me suis entraîné pour ça et je me sens prêt ».

Quel rôle KM99 pourrait jouer lors de cette 46e édition ?

« Sur le papier, nous sommes là pour être aux avant-postes. Toutefois, nous ne savons pas encore si nous pourrons le faire. Je pense que nous avons le matériel et le staff nécessaires pour jouer les premiers rôles, mais tout ne s’achète pas. Il va nous falloir du temps pour que la mayonnaise prenne et créer des automatismes. Il ne faudra pas s’enflammer, prendre la course comme elle viendra et ne pas se fixer des objectifs inatteignables. Nous n’avons pas encore l’expérience d’équipes telles que Yoshimura SERT Motul ou YART-Yamaha. »

 Pourtant, les équipes officielles vont vous surveiller.

« C’est logique, car nous avons du bon matériel, une bonne moto et des pilotes rapides. Si la course durait 25 tours, je pourrais affirmer qu’il faudra compter sur nous pour la victoire, mais elle s’étend sur 24 heures et nous ne maitrisons pas tous les paramètres. Quand on part de zéro, comme c’est notre cas, c’est difficile. »

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Qu’est-ce qui différencie votre machine de celle du YART-Yamaha ?

« Ce qui nous distingue, c’est principalement l’électronique. Nous n’avons pas encore reçu toutes les pièces alors notre setup est quelque peu standard. Nous espérons bénéficier de notre package complet pour la course. Pour le reste, il n’y a pas beaucoup de différences. »

Cet hiver, vous avez multiplié les séances d’essais, parfois sous la pluie. Quel en est l’intérêt ?

« Pour ma part, c’est très bénéfique, car je découvre les pneumatiques Dunlop après dix années avec Pirelli. Ça me permet de comprendre comment fonctionnent ces gommes. Autant, en vitesse, les essais sous la pluie sont ennuyants, autant, en endurance, on ne se pose pas de questions, car quelles que soient les conditions il faut y aller. De plus, pour l’équipe, tout est nouveau alors nous avons beaucoup de données à collecter. Lors des essais pré-Mans, nous avons travaillé sur les ravitaillements et les changements des roues. »

Lors des essais Pré-Mans, la Yamaha #99 a réalisé le 8e meilleur chrono en 1’36’’170. Les pilotes Lucas Mahias, Bastien Mackels et Florian Marino ont bouclé pas moins de 290 tours du circuit Bugatti.

PHOTO : Lucas Mahias (au centre) entouré de Fabien Foret, double vainqueur des 24 Heures Motos et coordinateur de l’équipe KM99, puis de Julien Da Costa, triple vainqueur des 24 Heures Motos et technicien Dunlop.

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