Quelle signification cela a pour vous d'être de nouveau au départ des 24 Heures Motos ?

« C'est pour moi une revanche de quelque chose que je n'ai pas très bien réussi l'an passé. C'est une course qui me tient à cœur et sur laquelle j'ai envie de briller à terme ».

Votre approche est-elle différente par rapport à l'an passé ?

« Oui parce que je ne suis pas dans les mêmes conditions que l'an passé. J'ai déjà vécu une expérience que je qualifierais de douloureuse donc j'aborde les 24 Heures Motos d'une manière différente. L'an passé, j'ai appris beaucoup de choses et j'espère réussir à mettre toute cette expérience à profit. »

Vous piloterez pour l'équipe Slider Endurance qui évolue en catégorie Superstock. Qu'est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

« Cet hiver lorsque nous avons discuté ensemble, j'ai senti qu'ils avaient envie de rouler avec moi. Ils avaient vraiment envie de tenter l'aventure avec moi et je dois dire que nous nous sommes bien trouvés. C'est une équipe familiale et je me sens comme à la maison. Je pense également qu'elle peut me permettre de me relancer. Nous sommes contents de travailler ensemble. Ils m'apportent quelque chose qui me plaît beaucoup. Je leur apporte une vitesse et un regard qu'ils n'ont pas eu jusque là. On se complète bien. »

Comment se sont déroulés les essais Pré-Mans pour l'équipe ?

« Ça s'est très bien passé. Nous avons participé à une seule journée sur les deux. C'est passé très vite mais cela nous a permis de rouler tous les trois sur la moto, ce que nous n'avions pas encore fait. Auparavant j'avais eu l'occasion de prendre le guidon de la moto sur le circuit de Fontenay-le-Comte puis lors d'une autre demi-journée sur le circuit Bugatti. Elle est très proche de l'origine mais c'est une moto saine. Nous sommes obligés de faire le boulot avec un matériel simple mais fiable. »

Quels sont vos objectifs personnels pour cette 40e édition des 24 Heures Motos ?

« De faire quelque chose de bien et d'aller au bout de la course. Je fais équipe avec deux coéquipiers sympathiques et qui roulent bien. Il faut que nous parvenions à réussir une belle course. Je ne pense pas au résultat mais plutôt à construire ma course relais après relais. »

Diriez vous que cette course est impitoyable pour les pilotes ?

« Oui mais pas uniquement. Elle est aussi impitoyable pour les équipes et les machines. C'est extrêmement difficile pour tout le monde. C'est un truc de fou à préparer et à vivre. Cette course n'a pas son pareil. »

Beaucoup de pilotes issus de la vitesse seront présents sur la grille de départ. Quel regard portez-vous sur ce phénomène ?

« Je trouve ça super. C'est bien pour le milieu de l'Endurance et de la moto. Cela signifie que les 24 Heures Motos intéressent ces pilotes. L'Automobile Club de l'Ouest et le promoteur du Championnat du Monde d'Endurance (ndlr, Eurosport Events) font un super travail pour que la course soit attrayante tout en gardant l'esprit de confrontation entre équipes officielles et amateurs. C'est un assemblage de compétences qui fonctionne bien. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, ESSAIS PRE-MANS, MARDI 18 MARS 2017. Après avoir piloté pour le GMT94 l'an passé, Louis Rossi est de retour aux 24 Heures Motos. Pour cette 40e édition, il pilotera la Yamaha n°119 du Slider Endurance engagée en catégorie Superstock.