Comment s'est opéré rapprochement avec le Team LMD 63-Ultimate Cup ?

« Initialement, je connais Stéphane Mezard et Renaud Lavillenie. Lors d'un repas, nous avons discuté endurance et nous nous sommes lancé le défi de participer à une course de 24 Heures ensemble. La seule condition pour que je roule avec eux, c'était qu'ils recrutent deux autres pilotes rapides. C'est pour cela qu'ils ont choisi David Perret et Lucas de Carolis. »

Les 24 Heures Motos, c'est une course à laquelle vous aviez envie de participer un jour ?

« Je savais que j'avais de grandes chances d'y participer un jour mais je ne savais pas quand. Puis y participer en parallèle d'un engagement en championnat du monde Supersport, ce n'est pas évident car, souvent, notre contrat ne nous permet pas de piloter une moto d'une autre marque. Cette année, mon équipe m'offre l'opportunité de participer aux 24 Heures Motos alors je tente l’aventure. C'est une véritable aventure humaine et ça n'a rien à voir avec la vitesse.»

Comment se déroule votre adaptation à la Yamaha R1, une machine de 1000 cc ?

« Je me suis vite adapté et vite senti à l'aise. La Yamaha est une moto assez facile. Je pense que mon rythme est bon. J'essaie de ne pas en faire trop puisque je sais que l'objectif c'est de tenir 24 heures et de ne pas faire d'erreur. Je pense qu'on est dans la seconde des motos officielles et c'est tout à fait correct. »

Partager les informations avec vos coéquipiers, c'est quelque chose de nouveau pour vous. N'est-ce pas contre nature pour vous qui est un pilote de vitesse ?

« Non, ça me plaît et ça se passe bien. Ils sont tous contents que je sois dans l'équipe. Cela crée une certaine émulation entre nous. Partager les informations avec David et Lucas, ce n'est pas très compliqué pour moi et j'aime la relation que j'entretiens avec eux. »

Qu'est-ce que vous appréhendez le plus durant la course ?

« Ce que j'appréhende le plus, c'est la durée. Être rapide sur un tour c'est facile, mais sur 24 heures, ce n'est pas la même chose. Je m'attends à certaines choses, j'ai déjà roulé dans des conditions froides, sous la pluie, de nuit. J'ai déjà roulé dans ces conditions mais jamais à l'occasion d'une course de 24 heures. Dimanche matin, comme tous les pilotes, physiquement, je serai dans le dur de l'épreuve. »

Quel sera l'objectif de l'équipe pour cette 40e édition des 24 Heures Motos ?

« Nous visons clairement la victoire en catégorie Superstock. Nous avons le niveau pour y parvenir. En 24 Heures, il peut se passer beaucoup de choses. Il faut que tout s'enchaîne bien. Du point de vue de la météo, s'il tombe des petites gouttes et que nous sommes encore équipés de pneus slick, dans ces conditions, je peux récupérer du temps et cela peut être avantageux. Même si c'est une course difficile, je pense qu'elle sera agréable à vivre pour moi. »

En cas de réussite, pourrait-il y avoir une suite avec le Team LMD 63-Ultimate Cup ou en endurance ?

« Nous en parlerons dimanche soir après la course mais je pense que oui. Cela me plaît, le feeling est bon et j'ai ma place ici aux 24 Heures Motos. Quand ? Je ne sais pas. Peut-être dans quelques années. Un programme en endurance peut  compléter un programme en vitesse. Je pense au Bol d'Or également. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, MERCREDI 12 AVRIL 2017, PHOTO OFFICIELLE. Jules Cluzel s'apprête à participer à ses premières 24 Heures Motos. Il aborde l'épreuve avec humilité et excitation.