Pourquoi vouliez-vous participer aux 24 Heures Motos ?

« J’ai toujours été fan d’endurance. Mon père était très ami avec Terry Rymer, qui a été champion du monde d’endurance ; j’ai donc toujours aspiré à en faire à un moment ou un autre de ma carrière. Il y a deux ans, j’ai couru les 8 Heures de Suzuka. Cela m’a beaucoup plu et ça s’est bien passé, donc… Après, je me suis dit « Waouh, ce serait vraiment sympa de faire de l’endurance ». J’avais signé un contrat pour cette année en British Superbike avec mon équipe de l’année dernière, mais nous avons eu des problèmes et l’accord a été rompu à la fin de l’année dernière. Il se trouve que je suis allé à Almeria pour entraîner un pilote et que Wojcik Racing était là-bas au même moment. Nous avons engagé la conversation et tout est parti de là. Nous avons parlé de la possibilité de courir toute la saison. Cela m’intéressait, cela les intéressait : nous nous sommes mis d’accord – et nous voilà au Mans. »

C’est un nouveau challenge dans votre carrière de pilote ?

« Oui, tout à fait. En Endurance, je n’avais fait que les 8 Heures de Susuka. Donc, oui, cela va représenter un tout nouveau défi. J’ai déjà couru pas mal de championnats différents dans ma carrière, alors pourquoi ne pas en essayer encore un autre ? »

Comment vous êtes-vous entraîné cet hiver pour les 24 Heures Motos ?

« J’ai pas mal roulé cet hiver. Comme je vous l’ai dit, j’enseigne et j’entraîne des pilotes sur piste donc je fais beaucoup, beaucoup de tours, plus mon entraînement physique habituel. Hors saison, je fais le maximum de préparation en hiver, donc je suis prêt pour la course. »

En quoi les 24 Heures Motos sont différentes du British Superbike ?

« C’est un environnement tout à fait différent. D’abord parce que nous sommes en équipage ; il faut donc trouver des solutions qui conviennent à tous les pilotes. Parce que ce qui compte, ce n’est pas d’avoir un pilote rapide mais une vitesse moyenne des trois pilotes. Oui, l’atmosphère est différente parce que… enfin, nous n’en sommes qu’aux essais, donc c’est difficile à dire, mais il y a beaucoup de pilotes de niveaux très différents : il y a d’ancien pilotes de Grand Prix, de Superbike mais aussi des pilotes d’un plus petit niveau, qui roulent à des vitesses très diverses sur la piste. Donc ce n’est pas toujours une question de vitesse pure. Beaucoup d’autres facteurs entrent en ligne de compte. »

C’est excitant pour un pilote de participer à une course aussi légendaire que les 24 Heures Motos ?

« Et comment ! Les 24 Heures Motos et les 8 Heures de Suzuka sont les courses prestigieuses auxquelles nous avons tous envie de participer. Pour l’instant, il me tarde vraiment d’être aux 24 Heures, mais tous les pilotes me disent que, vers trois ou quatre heures du matin, quand il fera nuit et froid, je déchanterai. Mais c’est un défi qui m’excite. »

Quels sont vos objectifs pour la course ?

« Franchement, c’est très difficile à dire. Il y a les équipes des constructeurs et les équipes privées. Je crois que le haut du classement des équipes privées serait un objectif raisonnable. Ce serait sympa d’en découdre avec les équipes constructeurs. Mais c’est difficile pour nous, pour notre première participation et en tant qu’équipe privée. C’est toujours difficile de se mesurer aux équipes officielles, mais je crois que, en travaillant bien, nous pouvons être dans le coup. »

PHOTO : Gino Rea, pilote de la Yamaha #77 de l'équipe polonaise Wojcik Racing Team 1. Cette machine est engagée en catégorie Formula EWC, catégorie reine des 24 Heures Motos.