Vous comptes désormais trois victoires aux 24 Heures Motos. Quelle valeur ces succès ont-ils pour vous ?

« Ce sont de belles victoires car Les 24 Heures Motos restent une course extrêmement difficile. L’an passé, j’ai vécu des vraies 24 Heures Motos, car depuis ma première participation en 2017 j’ai toujours connu des conditions idéales. Il a fait très froid durant la nuit, je ne sentais plus mes doigts, et au petit matin nous avons même eu du brouillard. Lorsqu’on arrive au bout d’une telle épreuve, sans commettre d’erreurs, c’est une grande satisfaction. »

Votre équipe aborde cette 47e édition en tenante du titre. Est-ce une situation confortable ou inconfortable ?

« Ce qui est inconfortable c’est le fait que chaque édition est différente. Lorsque nous débutons la course, nous ne savons pas comment celle-ci va se dérouler. La météo peut vite changer. Nous connaissons nos adversaires. Il faudra imprimer un gros rythme tout en étant attentifs à tout ce qui peux se passer. Les cartes peuvent être redistribuées à tout moment. »

Pourquoi avez-vous débuté la préparation des 24 Heures Motos dès le mois de décembre ?

« Pour essayer la nouvelle CBR 1000 RR-R en présence du HRC (structure chargée de la conception et du développement des machines haute performances de Honda, NDLR). Cela nous a permis de développer le kit qui va être utilisé sur cette machine. Nous nous sommes livrés à une comparaison par rapport au modèle 2023. D’emblée, nous avons identifié les points positifs de la nouvelle moto. Ce que je peux dire c’est que nous serons plus rapides que l’année dernière. C’est donc de bon augure pour les 24 Heures Motos et le restant de la saison. »

Les 24 Heures Motos peuvent-elles se gagner durant cette cruciale phase de préparation ?

« Oui et non. Je fais confiance en mon équipe. Je sais que certains rivaux roulent beaucoup durant l’hiver, car ils en ont besoin. De notre côté, nous pouvons compter sur les données recueillis la saison précédente. Si l’équipe a besoin d’effectuer des tests, elle le fait. Chaque kilomètre parcouru est pleinement exploité pour faire progresser la moto. L’accent est également mis sur la fiabilité. Si bien que lorsque nous arrivons sur le circuit Bugatti pour la semaine de l’épreuve, la moto est prête et nous sommes tout de suite rapides. »

Le trio de pilotes ne change pas pour 2024. Vous ferez de nouveau équipe avec Josh Hook et Alan Techer. Leur reconduction répond-t-elle à une logique de continuité ?

« Quand tout se passe bien entre les pilotes, il n’y a pas de raisons de changer. L’an passé, nous avons effectué une superbe saison. Nous étions prétendants au titre jusqu’au Bol d’Or, avant de rencontrer un problème mécanique durant la course. Nous n’avons pas commis d’erreur en piste alors il n’y avait aucun motif à changement. »

La Honda CBR 1000 RR séduit de plus en plus d’équipe. Comment expliquez-vous ce phénomène ?

« Les équipes voient bien que la machine est performante en endurance, mais aussi en Championnat de France Superbike. Honda France leur apporte également un véritable soutien. Plus nous allons démontrer le potentiel de la moto, plus cela va donner envie aux teams d’opter pour la CBR. »