24 Heures Motos 2025 : Les engagés de la catégorie Production sont prêts à relever le défi
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24 Heures Motos 2025 : Les engagés de la catégorie Production sont prêts à relever le défi

C’est la grande nouveauté de la 48e édition des 24 Heures Motos (17-20 avril 2025) : la catégorie Production fait son apparition, facilitant ainsi l’accès au plus haut niveau de l’endurance. Au Mans, trois concurrents seront engagés dans cette classe et chacun s’accompagne d’une histoire originale : de la gendarmerie aux bancs de l’école, découvrez les acteurs de cette aventure.

Pour rappel, seules des motos de série à peine améliorées sont acceptées en Production, pour limiter les coûts d’exploitation. Dunlop en est le manufacturier pneumatique unique, et le réservoir de carburant de ces 1000cc est remplacé par un connecteur rapide et sécurisé. Cette initiative de la FIM et de Warner Bros. Discovery Sports (WBD) vise à ouvrir les portes de l’endurance à un plus large éventail de compétiteurs.

De l’Élysée aux 24 Heures Motos

La première de ces trois équipes a une histoire bien particulière. Team Supermoto Racing, créé en 2017, est majoritairement composé de gendarmes, pour certains de la Garde républicaine. « L’idée, c’est de se retrouver en compétition autour de nos valeurs. On pense que ce sérieux et cette mentalité contribuent à la cohésion. Je suis moi-même un ancien de cette unité. Le chef mécanicien Francis Martin est encore en fonction à l’heure actuelle. Il y a environ 50 à 60 % de l’équipe qui entretient un lien étroit avec la gendarmerie, dont Bastien Méjane, l’un des nos pilotes. Bastien officie toujours à la Garde républicaine, dans l’escadron chargé de l’escorte présidentielle », précise Éric Prenom, team manager.

Pour mener à bien cette mission, Team Supermoto Racing emploie une Yamaha YZF-R1 quasiment de série. Tout le personnel est fier d’être représenté à ce niveau de compétition. « Cette nouvelle catégorie est une opportunité pour nous. Le fait de venir et d’avoir la chance de figurer sur le podium des 24 Heures Motos récompense le travail fourni par les bénévoles », assure Éric Prenom, qui n’a qu’un objectif en tête : « Passer la ligne, c’est déjà gagner ».

Impossible de ne pas établir un parallèle avec le Team 202, engagé en Superstock et étroitement lié à la Police nationale. Éric Prenom parle davantage de confrères que d'adversaires : « Il n’y a pas de rivalité avec le Team 202. Il y a quelques années, il leur manquait un pilote et nous avions justement proposé Bastien Méjane. Bon, allez, peut-être un peu de charriage, qui va de pair avec l’esprit de camaraderie… ça a toujours existé entre la gendarmerie et la police ». La Yamaha #222 sera emmenée par Bastien Méjane, donc, mais aussi Cyril Leroux, Firmin Prudhomme et Jérémy Saint-Pol.

©ACO/Agence Spyk Media
©ACO/Agence Spyk Media

ARTEC revient avec de nouveaux objectifs !

La catégorie est également rejointe par une équipe un peu plus connue des fans des 24 Heures Motos, car elle y a déjà participé à quatre reprises. Auparavant, l’Aspi Racing Team Endurance Compétition (ARTEC) se concentrait sur le Superstock, mais Lionel Bergeron, président de l’association, est très heureux de saisir la chance offerte par la Production. « Nous avons décidé de nous y engager, car elle est accessible financièrement. Ce sera une découverte, mais aussi une nouvelle façon de faire la course : la réglementation liée aux ravitaillements est différente de la catégorie Superstock dans laquelle nous étions alignés », déclare-t-il.

"Ce sera une découverte, mais aussi une nouvelle façon de faire la course"
Lionel Bergeron

ARTEC et ses pilotes Damien Martin, Mathieu Clément et Wayne Bourgeais se donneront à fond pour que la Kawasaki ZX-10RR #199 coupe la ligne d'arrivée. Ils seront accompagnés de Lionel Bergeron, président multicasquettes, créateur de l’Aspi Racing en 2001. Selon lui, sa longue expérience de la course ne l’avantage pas tant que ça. « Nos quatre participations aux 24 Heures Motos ne nous permettent pas d’hériter du statut de favori, car nous n’avons pas roulé cet hiver. Nous repartons d’une feuille blanche », prévient-il. De ce fait, l’ambition est simple : rallier l’arrivée. « Nous allons nous efforcer d’être solides, réguliers et de ne pas commettre d’erreurs. Les bases de l’endurance, en somme », ajoute-t-il depuis Nîmes.

Des lycéens aux 24 Heures ?

Dernière formation engagée en Production, le Green Team 42 Lycée Sainte-Claire se distingue par son staff, en partie composé d'élèves. Tout part d’un partenariat entre le lycée Sainte-Claire de Sury-le-Comtal, situé dans la Loire, et l’écurie d’Antoine Garcia, président de l’association Green Team 42. « C’est l’histoire de trois copains, à la base. Puis, en 2018, on a travaillé avec Sainte-Claire et, depuis, on emmène des jeunes sur le Bol d’Or. Cette fois, il y a huit élèves en formation CQP (Certification de qualification professionnelle, après le Bac, NDLR) qui sont avec nous, plus deux professeurs pour les encadrer. Le chef mécanicien vient de chez Kawasaki, mais ceux qui interviennent sur les motos sont au lycée ».

La Kawasaki ZX-10RR #42 a terminé neuvième du dernier Bol d’Or en Superstock. Cette nouvelle formule colle davantage à l’esprit de cette initiative. « On a profité de la création de la catégorie Production pour disputer la saison complète. Ça nous permet de mettre moins d’argent dans la préparation et plus dans la course », poursuit Antoine Garcia. Aux 24 Heures Motos, la Kawasaki #42 sera emmenée par Julien Bonnet, Corentin Garcia, Jules Blanc et Gabriel Sanchez, avec des objectifs respectables. « Le but est d’abord d'aller au bout, pour marquer des points au championnat », conclut le team manager.

Ces trois équipes essaieront de rejoindre l’arrivée et pourront, si c’est le cas, fêter cette aventure humaine sur le podium des 24 Heures Motos.

©ACO/Agence Spyk Media
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