Rétrospective de la 38e édition des 24 Heures Motos : Le triomphe de Suzuki
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Rétrospective de la 38e édition des 24 Heures Motos : Le triomphe de Suzuki

Alors que la 48e édition des 24 Heures Motos approche à grands pas, replongeons dix ans en arrière pour revivre l'une des courses les plus marquantes de l'histoire de l'épreuve. En 2015, à l'occasion des 35 ans du Suzuki Endurance Racing Team (SERT) et des 30 ans de la légendaire GSX-R, la marque japonaise réalisait un véritable tour de force en remportant deux des trois catégories, tout en contribuant à la victoire de la Metiss en Open.

En catégorie reine (Formula EWC), la Suzuki #30 pilotée par Anthony Delhalle, Vincent Philippe et Etienne Masson, s'était imposée après une gestion de course parfaite. Dès le départ, la machine s’était montrée redoutable, malgré une petite chute d'Anthony Delhalle en début de course. « Je ne sais pas si la course parfaite existe, mais nous avons su gérer ces 24 Heures Motos par rapport à ce qui se passait en piste », avait confié Dominique Méliand, team manager de la Suzuki #30.

Malgré une baisse de forme physique d’Anthony Delhalle qui n’avait plus assuré ses relais à partir du dimanche matin, ses deux coéquipiers avaient poursuivi l’effort et mené la moto à la victoire, offrant à Etienne Masson son premier succès au Mans. « C’est ma première course avec le SERT et ma première victoire. Je n’y crois pas », avait-il confié ému. « Nous avons travaillé dur et je suis très fier de ce que nous avons fait. »

L'équipage de la Suzuki #30 du Suzuki Endurance Team avec (de gauche à droite) Etienne Masson, Dominique Meliand (team managerà, Anthony Delhalle et Vincent Philippe.

©ACO/Sebastien Bassani
L'équipage de la Suzuki #30 du Suzuki Endurance Team avec (de gauche à droite) Etienne Masson, Dominique Meliand (team managerà, Anthony Delhalle et Vincent Philippe. ©ACO/Sebastien Bassani

La remontée spectaculaire de SRC Kawasaki

La concurrence n’avait pas démérité. En tête de peloton, la Kawasaki #11 de l’équipe SRC Kawasaki, pilotée par Fabien Foret, Grégory Leblanc et Matthieu Lagrive, semblait en bonne position pour contester la victoire. Cependant, une chute de Fabien Foret avait retardé leurs efforts et, malgré une remontée spectaculaire de la 50e à la 2e place, ils n’avaient pas pu rattraper la Suzuki #30. « Après la chute de Fabien, une fois la colère passée, le seul objectif était de remonter le plus vite possible au classement pour engranger le plus de points possible », avait déclaré Gilles Stafler, team manager de l’équipe Kawasaki. « J’aurais aimé me battre plus longtemps avec Suzuki. »

Très en vue, la Honda #111 de Honda Endurance Racing confiée à Sébastien Gimbert, Julien Da Costa et Kenny Foray avait d’abord rencontré des problèmes d’embrayage avant d’être contrainte à l’abandon sur casse moteur. Du côté de Yamaha, les espoirs de victoire reposaient sur la #7 du Monster Energy YART Yamaha et la #94 du GMT94-Yamaha. Si la #7 avait abandonné sur casse moteur, la #94 s’était classée cinquième, mais à 14 tours des vainqueurs. Pour son retour en catégorie reine, la BMW S1000RR #13 de BMW Motorrad France Team Penz13.com avait accroché la 7e place.

  • La Kawasaki ZX10-R #11 du Team SRC Kawasaki a effectué une remontée spectaculaire de la 50e à la 2e place.

©ACO/Jonathan Biche
  • La Yamaha #94 du GMT94-Yamaha avait terminé en cinquième position, mais à 14 tours des vainqueurs.

©ACO/Arnaud Cornilleau
  • Très en vue, la Honda #111 de Honda Endurance Racing figurait parmi les favorites à la victoire, mais la fiabilité ne fut pas au rendez-vous.

©ACO/Frederic Gaudin
  • La BMW S1000RR #13 de BMW Motorrad France Team Penz13.com était parvenue à accrocher la septième place du classement général.

©ACO/Sebastien Bassani
  • La Kawasaki ZX10-R #11 du Team SRC Kawasaki a effectué une remontée spectaculaire de la 50e à la 2e place.

©ACO/Jonathan Biche
  • La Yamaha #94 du GMT94-Yamaha avait terminé en cinquième position, mais à 14 tours des vainqueurs.

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  • Très en vue, la Honda #111 de Honda Endurance Racing figurait parmi les favorites à la victoire, mais la fiabilité ne fut pas au rendez-vous.

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  • La BMW S1000RR #13 de BMW Motorrad France Team Penz13.com était parvenue à accrocher la septième place du classement général.

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  • La Kawasaki ZX10-R #11 du Team SRC Kawasaki a effectué une remontée spectaculaire de la 50e à la 2e place.

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  • La Yamaha #94 du GMT94-Yamaha avait terminé en cinquième position, mais à 14 tours des vainqueurs.

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  • Très en vue, la Honda #111 de Honda Endurance Racing figurait parmi les favorites à la victoire, mais la fiabilité ne fut pas au rendez-vous.

©ACO/Frederic Gaudin
  • La BMW S1000RR #13 de BMW Motorrad France Team Penz13.com était parvenue à accrocher la septième place du classement général.

©ACO/Sebastien Bassani
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La Kawasaki ZX10-R #11 du Team SRC Kawasaki a effectué une remontée spectaculaire de la 50e à la 2e place. ©ACO/Jonathan Biche

Le Junior Team Le Mans Sud Suzuki victorieux en Superstock

En catégorie Superstock, la lutte avait été tout aussi acharnée. Après avoir longtemps mené la course, le Qatar Endurance Racing Team, vainqueur en 2014, avait été contraint à l'abandon à cause de soucis mécaniques. La Suzuki #72 du Junior Team Le Mans Sud Suzuki avait profité de cette situation pour décrocher la victoire. « L’objectif était d’être sur le podium, et je suis très heureux d’avoir remporté cette victoire en Superstock », avait déclaré Damien Saulnier, team manager du Junior Team. « Nous avons dû gérer les aléas de la course, mais l’objectif est atteint. »

La Suzuki #72 du Junior Team Le Mans Sud Suzuki avait profité des déboires mécaniques de ses rivales pour remporter la catégorie Superstock.

©ACO/Jonathan Biche
La Suzuki #72 du Junior Team Le Mans Sud Suzuki avait profité des déboires mécaniques de ses rivales pour remporter la catégorie Superstock. ©ACO/Jonathan Biche

La Metiss, la surprise de la catégorie Open

Un autre moment mémorable de cette édition des 24 Heures Motos avait été la victoire en catégorie Open de la Metiss #45, qui avait su tirer son épingle du jeu malgré une course difficile. « La Metiss utilise un train avant spécifique, avec une roue entre deux triangles comme cela se pratique en automobile », avait expliqué Emmanuel Chéron, pilote de la Metiss. « Cette moto a un gros potentiel de développement et nous avons compris beaucoup de choses à l'issue de ces 24 Heures Motos. »

En catégorie Open, la Metiss #45 avait tiré son épingle du jeu pour décrocher la victoire. Cette machine utilisait un un train avant spécifique.

©ACO/Jonathan Biche
En catégorie Open, la Metiss #45 avait tiré son épingle du jeu pour décrocher la victoire. Cette machine utilisait un un train avant spécifique. ©ACO/Jonathan Biche

40 machines saluées par le drapeau à damier

Malgré les difficultés et les aléas de la course, 40 équipages avaient réussi à franchir la ligne d’arrivée parmi les 56 machines engagées. Ce fut une édition particulièrement difficile, mais le spectacle et la compétition étaient au rendez-vous, avec de nombreux rebondissements et des performances exceptionnelles.

En résumé, la 38e édition des 24 Heures Motos fut un véritable triomphe pour Suzuki, qui a su allier expérience, stratégie et performance. Dominique Méliand et ses pilotes ont tous salué la cohésion de l’équipe et l’esprit de solidarité qui a prévalu durant cette épreuve. Pour Etienne Masson, cette victoire fut un aboutissement personnel, tandis que pour Vincent Philippe, il s’agissait d’une belle tradition qui s’est perpétuée avec chaque nouveau pilote. « Quand nous avons un nouveau pilote dans l’équipe, nous gagnons au Mans », avait-il déclaré avec un sourire complice.

En 2015, Suzuki avait non seulement marqué l’histoire des 24 Heures Motos, mais a également démontré (une nouvelle fois) son leadership en endurance. Dix ans plus tard, nous aurons l’occasion de vérifier si cette domination se poursuit à l’occasion de la 48e édition. Suzuki, désormais officiellement représenté par Yoshimura SERT Motul abordera la course en candidat à sa propre succession. Toutefois, il faudra parvenir à battre le YART-Yamaha, le BMW Motorrad World Endurance Team, F.C.C. TSR Honda France et Kawasaki Webike Trickstar.

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